Publication : L'histoire du mot "fermier" au Québec, du XVIIe au XIXe siècle : le passage du sens de "cultivateur locataire" à celui de "cultivateur propriétaire"
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Résumé
Bien que ce mémoire traite avant tout de l'histoire du mot fermier au Québec, il ne s'agit pas exclusivement d'une étude sur l'histoire agraire. C'est aussi une démonstration de l'efficacité d'adopter une approche multidisciplinaire pour réaliser des recherches scientifiques. Malgré les difficultés que cette démarche comporte, nous avons choisi de faire l'histoire du mot fermier en combinant les connaissances de la discipline historique et de la discipline linguistique. Nous cherchions à comprendre de quelle façon le mot fermier avait changé de sens au Québec, passant de celui de « cultivateur locataire » à celui de « cultivateur propriétaire ». Pour y arriver, nous avons d'abord étudié la situation vécue par les cultivateurs en France et au Canada, aux XVIIe et XVIIIe siècles. Ensuite, trois hypothèses devaient être vérifiées afin de trouver une réponse à notre question. La première hypothèse proposait que le mot fermier, au sens de « cultivateur propriétaire », ait été, au Québec, un héritage de France. Notre deuxième hypothèse suggérait que ; sens de « cultivateur propriétaire » ait été créé au Québec. Enfin, nous avons analysé la possibilité que le sens de « cultivateur propriétaire » du mot fermier, soit un anglicisme sémantique à la lumière de nos recherches, c'est cette dernière qui s'est avérée la plus plausible. Les résultats exhaustifs qui ont été obtenus grâce à l'approche multidisciplinaire, nous permettent d'affirmer que celle-ci devra prendre de plus en plus de place dans les milieux scientifiques, étant un élément dispensable pour l'avenir de la recherche.