Publication : Modulation de la violence conjugale émise, selon les traits psychopathiques et les représentations d'attachement chez les hommes de la communauté
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Résumé
La violence conjugale constitue un phénomène d’intérêt public préoccupant qui semble la norme plutôt que l’exception dans la société québécoise (Institut de la statistique du Québec, 2011). De nombreux auteurs stipulent que la violence conjugale résulterait d’une insécurité face à l’attachement. De plus, plusieurs affirment que les traits de personnalité inadaptés, tels que les traits psychopathiques, sont associés à des comportements antisociaux, tels que la violence conjugale. Par ailleurs, l’attachement inadéquat jouerait un rôle dans l’étiologie des traits de personnalité psychopathiques, selon les écrits scientifiques disponibles. Toutefois, les liens spécifiques entre ces trois variables n’ont que rarement été étudiés simultanément et jamais auparavant chez les hommes de la communauté. La recherche actuelle s’attarde donc à vérifier de quelles manières les traits psychopathiques (primaires et secondaires) et les représentations d’attachement (anxiété face à l’abandon et évitement de l’intimité) modulent l’émission de violence conjugale (psychologique et physique) auprès d’un échantillon de 316 hommes provenant de la communauté. Afin d’augmenter la validité des informations recueillies et de réduire les risques de biais documentés dans ce domaine, seules les réponses rapportées par les conjointes sont prises en compte pour l’émission de la violence conjugale. Les résultats obtenus révèlent que seuls les traits psychopathiques secondaires expliquent l’association observée entre l’anxiété face à l’abandon et la perpétration de violence conjugale psychologique seulement, chez les hommes de la communauté. Les résultats obtenus sont discutés à la lumière des études disponibles à ce jour sur le sujet.