Personne : Tessier-Juneau, Marie-Pier
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Fonction
Nom de famille
Tessier-Juneau
Prénom
Marie-Pier
Affiliation
Université Laval. École de travail social et de criminologie
ISNI
ORCID
Identifiant Canadiana
ncf13713760
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Publication Accès libre La réinsertion sociale au féminin : étude du point de vue des femmes marginalisées à l'égard des services du Centre Femmes aux 3A(2022) Tessier-Juneau, Marie-Pier; Euvrard, ElsaAu cours du XXe siècle, plusieurs publications ont fait naître des réflexions sur les changements à apporter dans la réinsertion sociale des contrevenantes (Bertrand, 2002). Toutefois, peu de distinctions au sein des écrits existent entre le retour en collectivité des hommes et des femmes malgré la présence de divers obstacles oppressants (inégalités des genres, l'exposition à la violence, etc.) qui freinent, spécifiquement, le retour en communauté des femmes. Une grande majorité des recherches sur le sujet se limite généralement aux contrevenants et généralisent leurs conclusions à l'ensemble des personnes en démarche de réinsertion sociale, laissant de côté les particularités qui distinguent la réalité des femmes (Gagnon, 2006). Il apparait donc pertinent de documenter la réinsertion sociale des femmes au Québec, telle que vécue par celles-ci, afin d'appréhender leurs réalités, comprendre leurs trajectoires et leurs besoins et explorer différentes pistes d'action à promouvoir dans leurs parcours. L'intersectionnalité et la phénoménologie proposent d'explorer la réalité des femmes ayant des besoins de réinsertion sociale en tenant compte de la singularité de chaque femme, ainsi que de la pluralité des expériences de violence et d'oppression selon leurs perspectives et compréhensions. En collaboration avec le Centre Femmes aux 3A, un organisme offrant des services à des femmes en démarche de réinsertion sociale, le discours de douze usagères et quatre intervenantes a été approfondi lors d'une entrevue semi-structurée afin de mieux illustrer comment s'opère, concrètement, le processus de réinsertion sociale chez les femmes marginalisées par la délinquance. Les résultats des analyses démontrent que les trajectoires de victimisation et d'isolement social sont dépeintes comme des éléments nuisant à la sécurité émotionnelle, l'identité, l'appartenance et la compétence des femmes. La consolidation de ces besoins semble fondamentale pour accroître le pouvoir d'agir des usagères et permettre leur intégration sociale. Pour ce faire, accueillir ces femmes, apprendre à les connaitre et à les amener à se connaitre elles-mêmes, ainsi que leur donner accès à l'information sont tous des éléments phares à encourager au sein des interventions. Nos analyses démontrent qu'une redéfinition de la réinsertion sociale chez les femmes semble pertinente aux yeux des usagères elles- mêmes et des intervenantes. Une co-construction entre les différents acteurs permet de concrétiser ce processus, faciliter l'atteinte des objectifs de chacun et finalement, diffuser les différentes manières de remplir cette mission. Cette nouvelle conceptualisation doit s'inquiéter du continuum violence- oppression qui maintient les femmes en marge, promouvoir un partage des responsabilités au sein de la collectivité et finalement, miser sur la reprise du pouvoir d'agir des femmes.