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Personne :
Berthiaume, Guy

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Berthiaume

Prénom

Guy

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Université Laval. Faculté des lettres

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  • PublicationAccès libre
    Recherches sur le statut social du forgeron dans la littérature grecque (d'Homère à la fin de l'époque classique)
    (1973) Berthiaume, Guy; Migeotte, Léopold
    Ce mémoire est constitué de deux parties de longueur inégale, que des raisons de présentation matérielle ont réunies. La première partie, qui est en fait le premier chapitre, répond à la question fort simple de savoir précisément quel artisan est désigné par le terme grec chalkeus, que l'on traduit traditionnellement par "forgeron". Le but de la seconde partie est de déterminer quelle v estime était réservée aux forgerons par la société grecque et d'identifier les autres membres du corps social qui se voyaient considérés de la même façon, c'est-à-dire qui partageaient la même position, le même statut, dans la hiérarchie de l'estime sociale. Nous avons utilisé, pour ce faire, l'appareil conceptuel mis au point par Roland Mousnier, tel qu'on le retrouve dans (D Les hiérarchies sociales de 1450 à nos jours . A ce sujet, quelques précisions peuvent être utiles au lecteur: on sait que la majeure partie de l'ouvrage en question est consacrée à l'élaboration d'une typologie et d'une classification des différentes sociétés dites d'ordres. Malgré l'intérêt que présente cette élaboration pour 1 'histoire sociale de l'antiquité, nous n'y avons guère puisé, car notre projet n'était pas de démontrer que la société grecque, à une époque donnée, correspondait à un des types dégagés par R. Mousnier. Ce que nous avons retenu de l'ouvrage, c'est la notion que dans toute société il existe différentes échelles de (4) stratification, dont l'une est l'échelle du statut social C'est donc dire que la société grecque, quel que soit le modèle avec lequel on choisit de l'étudier, société de classes, d'ordres, etc..., a connu une telle hiérarchie. C'est donc sans préjuger de l'importance de la hiérarchie du statut social par rapport aux autres échelles, économique, légale, etc..., que nous avons mené nos recherches. Deux facteurs font que 1'on ne trouvera pas, dans les quatre chapitres qui traitent du statut social, l'application de la même méthode à quatre reprises: tout d'abord le corpus de documentation lui-même, qui impose dans une large mesure les techniques d'enquête, et, en second lieu, l'état des connaissances, l'historiographie, qui permet de ne pas reprendre certaines démonstrations et qui en rend d'autres nécessaires. C'est pourquoi il nous a fallu répondre à des questions différentes dans chacun de nos chapitres. Ainsi, à propos de la société homérique, nous avons tenté de voir s'il existait un seul statut pour tous les démiurges et si le chalkeus, qui n'est pas expressément nommé démiurge, partageait l'estime attachée à ce statut. Les poèmes d'Hésiode ne nous permettant pas de nous livrer à une étude aussi systématique, nous avons essayé d'évaluer dans quelle mesure il y avait rupture entre l'attitude de notre poète à l'égard des métiers techniques et de leurs praticiens et celle d'"Homère". Dans la littérature du Ve siècle on retrouve peu d'allusions explicites aux métallurgistes, mais on sait qu'ils peuvent être appelés cheirônaktes (artisans) et qu'ils peuvent être comptés au nombre de ceux qui exercent un métier banausos (mécanique). L'étymologie du premier de ces termes contenant une nuance méliorative et le second étant employé en mauvaise part, il s'est agi de voir si cheironax avait gardé son sens originel, et ce que cette concurrence des appellations pouvait nous permettre de saisir de l'estime réservée aux artisans dans les deux aires géographiques (Athènes et l'Asie mineure) où on la retrouve. Enfin, pour le IVe siècle, la documentation nous a forcé à réduire notre étude à la société athénienne. Sachant qu'à cette époque le cas du forgeron est solidaire de celui de l'ensemble des artisans, nous nous sommes d'abord demandé dans quelle mesure il existait un statut d'artisan, différent de celui des paysans et des marchands. Ensuite, le mépris des philosophes pour les tâches mécaniques ayant déjà été analysé, nous avons cherché à savoir si ce mépris se retrouvait dans d'autres types de textes (plaidoyers et comédies) et, en dernier lieu, si le peuple partageait cette attitude de dédain. Ce sont donc les réponses à ces questions que l'on trouvera dans ce mémoire. Réponses toujours partielles et parfois conjecturales, que les textes littéraires permettent d'apporter.