Pour savoir comment effectuer et gérer un dépôt de document, consultez le « Guide abrégé – Dépôt de documents » sur le site Web de la Bibliothèque. Pour toute question, écrivez à corpus@ulaval.ca.
 

Personne :
Beaucage, Benoît

En cours de chargement...
Photo de profil

Adresse électronique

Date de naissance

Projets de recherche

Structures organisationnelles

Fonction

Nom de famille

Beaucage

Prénom

Benoît

Affiliation

Faculté des lettres, Université Laval

ISNI

ORCID

Identifiant Canadiana

person.page.name

Résultats de recherche

Voici les éléments 1 - 1 sur 1
  • PublicationAccès libre
    La paroisse de Vasles aux XIVe et XVe siècles : aspects économiques et sociaux
    (1969) Beaucage, Benoît
    La paroisse de Vasles est une commune du département des Deux-Sèvres, située à une trentaine de kilomètres à l'Ouest de Poitiers. Elle n'est traversée par aucun cours d'eau digne de ce nom. Elle est cependant bordée au nord par l'Auxance qui va se jeter dans le Clain un peu en aval de Poitiers, après avoir traversé entre autres les paroisses d'Ayron et de Latillé. La marécageuse Boivre prend sa source à faible distance de l'agglomération de Vasles, s'élargit en étang à Montreuil-Bonnin et rejoint aussi le Clain, cette fois à Poitiers même. Près des anciens logis seigneuriaux, plusieurs des nombreux ruisseaux qui sillonnent la région ont été aménagés en étangs dès avant le XIIIe siècle. D'autre part, la carte d'état-major nous révèle l'existence de nombreux massifs boisés qui ont gardé une certaine importance jusqu'au début du XXe siècle: les bois l'Abbesse, de Fontenalen et de la Ratelière. Enfin, l'importance du rôle qu'a joué la forêt dans la vie et l'économie de Vasles nous est montré par la persistance de plusieurs toponymes forestiers comme le Chêne, la Touche, les Brousses-Colin. D'ailleurs, la plupart des documents antérieurs au XIVe siècle ont trait soit à des problèmes de juridiction ou d'usage dans les bois, soit à des -usurpations de droits sur les nouveaux essarts. Enfin, la Gâtine du Poitou avec ses terres perdues à la culture, ses terres gastes, se trouve toute proche. On retrouve des brandes et des terres froides jusqu'aux Forges. Là, c'est sans doute à cause de la grande pauvreté des sols plutôt que par manque d'initiative, que les défrichements furent si tardifs (1276) et si décevants. Il est symptomatique que le seigle, céréale pauvre par excellence, occupe, et de loin, la première place dans les redevances seigneuriales payées en nature. Les deux principaux instigateurs des défrichements à Vasles furent, au moins jusqu'au milieu du XIIIe siècle, les châtelains de Montreuil-Bonnin et les abbesses de Sainte-Croix de Poitiers, qui se partageaient la juridiction sur la plus grande partie de la paroisse. Les destructions de la guerre de Cent Ans et des guerres de Religion sont la cause semble-t-il du fait que la collection des documents de l'abbaye Sainte-Croix ne contient que très peu de pièces antérieures au XIVe siècle. A partir de cette époque cependant, les documents administratifs de viennent de plus en plus nombreux et nous permettent d'analyser, en partie du moins, les changements économiques et sociaux que subit l'exploitation rurale du domaine de Vasles. Or, les problèmes de ces lieux changèrent complètement entre la première et la seconde moitié du XIVe siècle. Avant 1350, l'abbaye Sainte-Croix tenta par tous les moyens de protéger ses privilèges forestiers et d'affermir son emprise sur Vasles. A partir de la guerre de Cent Ans, des crises économiques et sociales successives, caractérisées principalement par le refus des paysans d'acquitter leurs redevances et l'apparition de la violence armée, amenèrent l'abbaye à introduire des changements importants dans son administration. A partir de 11+35 enfin, le pouvoir royal put être exercé à nouveau dans les régions assez éloignées de Paris et put obtenir à Vasles du moins, la punition des crimes les plus flagrants. C'est l'ensemble de ces faits qui servira de cadre à notre étude.