Personne : Boutet, Danielle
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Nom de famille
Boutet
Prénom
Danielle
Affiliation
Université Laval. École d'art
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ORCID
Identifiant Canadiana
ncf11850887
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Publication Accès libre Paysages de l'holocène : une expérience de connaissance par la création d'art(2009) Boutet, Danielle; Chaîné, Francine; Lacasse, Serge; Carani, MariePaysages de l’holocène est une recherche création sur la forme de pensée et de connaissance liées à la pratique artistique. Cette thèse situe l’art dans l’ensemble de la connaissance transdisciplinaire en l’associant avec les modes de type gnostiques, tels le sacré, l’alchimie et l’hermétisme. Elle s’appuie sur la création de cinq œuvres (36 paysages de l’holocène, Labyrinthe, la Courbure, Pierres gravées et Quatuors de l’holocène) traversées par une conscience historique et géologique et imbues d’une émotion cosmique et existentielle. Ces œuvres évoquent la présence humaine sur la Terre et tout particulièrement le regard — à la fois contemplatif et créateur — que l’esprit pose sur le monde. La thèse, sous-titrée Une expérience de connaissance par la création d’art, examine les processus de réflexion opérant dans la poïétique de ces œuvres, et fait l’hypothèse que la création d’art est un mode « inséparablement opératif et méditatif » (F. Bonardel) s’apparentant à une gnose, vécue comme un sentiment de signifiance, comme une expérience de l’être ; c’est-à-dire une connaissance participative où l’objet de l’œuvre, le sujet qui connaît (l’artiste) et le mode de connaissance lui-même (l’art) se révèlent en même temps. À travers le récit détaillé du processus de création, on en vient à voir que la création est informée par une « cosmologie d’atelier », propre à l’œuvre, singulière et non dualiste, structurant les opérations et la pensée de l’artiste. À partir de textes sur la recherche création, l’esthétique, l’histoire des religions, la pensée systémique, la transdisciplinarité, et s’appuyant sur de nombreux écrits d’artistes, l’essai décrit l’art comme un mode de conscience et d’être, qu’il compare au « sacré » tel que décrit par M. Eliade et G. Bateson. Il le situe ensuite dans la transdisciplinarité, en l’établissant comme un paradigme des « facultés créatrices » (W. Heisenberg) opérant dans la « zone de non-résistance » décrite par B. Nicolescu. Mais loin de se présenter comme une théorie générale de la connaissance artistique, l’essai finit par revenir sur lui-même et s’explique comme une aventure de création de théorie : un processus créateur à part entière lui aussi, une « méta œuvre » plastique et scripturale, vivant dans une dimension imaginaire de la connaissance.