Personne : Ledien, Stéphane
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Nom de famille
Ledien
Prénom
Stéphane
Affiliation
Université Laval. Département de littérature, théâtre et cinéma
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Identifiant Canadiana
ncf13692621
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- PublicationAccès libreLes soumissionnaires (roman) suivi de "Ironihilisme" : radicalités du roman noir français du XXIe siècle (essai)(2021) Ledien, Stéphane; Beaulieu, Alain; Glinoer, AnthonyLes deux volets de cette thèse en recherche-création explorent les crises sociales que remet en scène le roman noir français de l'extrême contemporain. Ils examinent aussi les tensions éthiques et esthétiques qui habitent le genre tel que pratiqué dans l'Hexagone. Le volet création, un roman noir choral intitulé Les soumissionnaires, s'inspire de faits réels en rapport avec la Commission d'enquête sur l'octroi et la gestion des contrats publics dans l'industrie de la construction - appelée plus familièrement « commission Charbonneau » décrétée par le gouvernement du Québec en 2011. Le récit aborde également des thèmes forts du genre tels que la corruption et la violence policières, les traumatismes de guerre et le narcoterrorisme. Mythe majeur de l'imaginaire québécois, l'hiver constitue l'autre grand motif du texte, ce qui donne aussi à cette histoire américaine racontée en langue française de France des airs de « polar nordique ». Les soumissionnaires relate la sanglante épopée de Martin Thériaux, ancien chasseur alpin et tireur d'élite français devenu déneigeur de toits à Québec. Secret quant à son passé, Thériaux voit ses instincts guerriers se réveiller à la suite d'une altercation avec des membres du crime organisé. En parallèle, la narration suit le destin d'une foule de personnages, parmi lesquels un lieutenant-détective du SPVM et une journaliste new-yorkaise venue couvrir à Montréal les audiences de la CEIC. L'essai critique quant à lui se propose d'analyser les formes paradoxales qui caractérisent le roman noir français actuel. L'étude se concentre sur la manière dont des auteurs comme Antoine Chainas, DOA, Jérôme Leroy, Dominique Manotti et Elsa Marpeau subvertissent les positions énonciatives qui avaient court par exemple dans le « néo-polar ». À travers le maniement d'une ironie qui implique des rapprochements d'éléments contradictoires, des écarts de langage ainsi qu'une certaine incongruité des mots et des idées, se dessine un mouvement de balancier, oscillation entre fascination et répulsion, raillerie et tentation du vide. Confrontations et distanciations ne cessent ainsi de rivaliser, générant dans les textes de constants rapports de méfiance. On savait le roman noir fertile à ce sujet en matière de relations entre protagonistes de pouvoir ; on le découvre également labile sur le plan des stratégies discursives des narrateurs. Que ces derniers soient absents de la diégèse ou présents comme personnages, ils font invariablement preuve de duplicité, aussi bien dans leur effet d'engagement que dans leur désengagement subjectif.