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Tardif, Vincent

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La ville et la philosophie à la fin du XVIIIe siècle : perception et représentation de Paris dans le "Tableau de Paris" de Louis-Sébastien Mercier

2004, Tardif, Vincent, Piette, Christine

Louis-Sébastien Mercier est l'auteur d'une centaine d'œuvres de genres variés parmi lesquelles plus d'une quarantaine de pièces de théâtre. Écrivain polygraphe de la fin du XVIIIe siècle en France, il est aujourd'hui connu pour quatre de ses livres : le Tableau de Paris (1782-1788), le recueil Mon bonnet de nuit (1784-1785), le Nouveau Paris (1798) et le récit utopique L'An deux mille quatre cent quarante, rêve s'il en fut jamais (1771-1799). C'est la première de ces œuvres, le Tableau de Paris, publié originellement en 12 volumes et menacé d'interdiction sous l'Ancien Régime, qui fait l'objet du présent mémoire. La ville de Paris, observée à l'intérieur de multiples chapitres aux titres variés par la déambulation d'un promeneur-philosophe, y est considérée du point de vue critique de la culture philosophique du XVIIIe siècle. Plus précisément, ce sont les différentes couches sociales constituantes de l'espace public qui s'y trouvent attentivement scrutées et que Mercier cherche à intégrer dans sa cognition de la ville. On y retrouve également plusieurs chapitres concernant la matérialité de la ville et les politiques d'aménagement. En somme Mercier tente dans le Tableau de Paris une définition nouvelle de l'objet-ville en l'envisageant comme totalité accessible à une description fondée sur le vécu. Nous souhaitions arriver à situer l'œuvre, ses thématiques, son auteur et les choix de cet auteur, par rapport à la culture idéologique des philosophes des Lumières, par rapport à certaines définitions, certains idéaux et schémas épistémologiques habituellement associés à ce courant. La position de Mercier apparaît comme étant quelque peu en retrait, celle d'une « voix latérale » des Lumières et de l'encyclopédisme. Penser l'auteur dans cette perspective de contextualisation permet de considérer les Lumières comme phénomène historique aux contours non-homogènes, avec ses centres et ses périphéries. Par l'étude de l'observation de l'espace public du Paris tout juste pré-révolutionnaire ainsi que par l'analyse des modalités merciériennes de représentation littéraire qui font passer la ville du concret à l'écriture, Mercier, moderne et éclairé mais aussi sceptique et pré-romantique, propose ce qui s'apparente à un jugement de la ville de Paris par la philosophie. Dans un genre littéraire singulier appelé à avoir une postérité au XIXe siècle, perception et représentation sont les échafaudages intellectuels de ce jugement de la ville.