Personne : Bergeron, Marie-Andrée
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Nom de famille
Bergeron
Prénom
Marie-Andrée
Affiliation
Faculté des lettres et des sciences humaines, Université Laval
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Identifiant Canadiana
ncf11856706
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Publication Accès libre "Nous avons voulu parler de nous" : le discours éditorial des féministes québécoises (1972-1987) dans Québécoises deboutte!, Les têtes de pioche et La Vie en rose(2013) Bergeron, Marie-Andrée; Savoie, Chantal; Caumartin, AnneCette thèse explore le discours éditorial des féministes à travers trois revues phares du mouvement québécois, Québécoises deboutte!, Les têtes de pioche et La Vie en rose, afin de saisir les stratégies de positionnement des féministes. Ces dernières adaptent leur rhétorique de manière à définir un mouvement qui se construit à travers une prise de parole collective, laquelle se transforme à mesure que le champ sociopolitique québécois des années 1970 se configure lui aussi. Nous avons ainsi constaté trois tendances qui se dégagent des textes. Dans un premier temps, Québécoises deboutte! oriente sa rhétorique de manière à ratisser largement le terrain militant et à capter l’attention d’alliés potentiels entre les pôles marxiste et contre-culturel. La revue Les têtes de pioche a pour sa part opéré un retranchement vers la zone spécifiquement féministe afin de se distinguer des autres luttes présentes dans le champ et de travailler à expliquer et combattre, par la prise de parole, l’oppression spécifique des femmes. Finalement, La Vie en rose se présente comme porte-étendard d’un féminisme qui se veut pluriel, présentant à la fois les acquis du féminisme radical et les aspirations des féministes d’une génération nouvelle. L’émergence des revues féministes au Québec reste indissociable d’une perspective sociale en regard de la place qu’occupent les féministes dans les champs culturel, intellectuel et littéraire. Notre recherche se développe en deux parties complémentaires visant à mettre en lumière l’organisation du discours féministe à travers différentes revues et à analyser l’évolution de cette littérature d’idées de manière interne (discours) et externe (effets de champ). À travers vingt années de militantisme textuel, la démarche éditoriale globale des féministes forme aussi un tout cohérent. Les initiatives journalistiques du féminisme présentent en effet une logique interne qui se circonscrit au fil des ans pour, ultimement, constituer un système discursif – et rhétorique – singulier, où l’argumentation par l’éthos occupe une fonction prépondérante. La thèse se penche sur les caractéristiques littéraires des textes, nous étudions l’émergence de la presse féministe comme un phénomène plus large dépassant le cadre de la page, car elle concerne aussi l’histoire et la structure du champ littéraire, de même que les problématiques – tant formelles que sociales – qui lui sont reliées.