Personne : Bierwerth, Gesa
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Nom de famille
Bierwerth
Prénom
Gesa
Affiliation
Département des sciences historiques, Faculté des lettres et des sciences humaines, Université Laval
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Identifiant Canadiana
ncf11861379
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Publication Accès libre Tourisme de mal du pays : revisiter et ré-habiter les lieux d'origine(2011) Bierwerth, Gesa; Saidi, HabibCette recherche porte sur le « tourisme de mal du pays » des réfugiés de la Seconde Guerre mondiale, plus précisément sur le retour aux lieux d'origine des expulsés allemands originaires de la Prusse orientale. Plusieurs décennies après leur départ forcé, ils entreprennent des voyages afin de revisiter leurs villes et leurs villages d'origine qui se situent aujourd'hui dans des pays étrangers. Les objectifs de ce mémoire sont de situer cette forme de redécouverte de soi et du chez-soi dans le domaine de recherche du tourisme (chapitre I); de comprendre comment les terres natales se transforment en destinations touristiques (chapitre II); de saisir comment le mal du pays se perpétue depuis l'expulsion (chapitre III); et enfin d'analyser le retour en tant que pratique et expérience touristique (chapitre IV), notamment la façon dont les touristes visitent et ré-habitent leurs anciennes maisons, transcendant ainsi le présent et le passé, et entamant une narration et des réflexions qui les amènent à modifier leur rapport aux lieux d'origine, au passé personnel et finalement à eux-mêmes.Publication Accès libre Rapports au territoire et au patrimoine dans un contexte d'après-guerre : tourisme de retour d'expulsés allemands(2019) Bierwerth, Gesa; Saidi, HabibCette recherche porte sur les rapports au territoire et au patrimoine d’expulsés allemands de la Seconde Guerre mondiale et de leurs descendants. Elle étudie ces rapports dans un contexte de déplacements de frontières et de populations, de tensions de l’après-guerre et de développements plus récents au sein et entre l’Allemagne et les pays de l’Europe centrale et orientale. La recherche se penche tout particulièrement sur le phénomène de retour touristique des expulsés allemands vers leurs lieux d’origine situés en Europe de l’Est. Elle prend appui sur des enquêtes ethnologiques menées auprès de groupes de touristes dont les lieux d’origine et la destination touristique sont la Prusse orientale, une ancienne province allemande. La Prusse orientale fait partie des territoires cédés par l’Allemagne en 1945. Ses habitants allemands prennent la fuite ou sont expulsés. La province est dès lors partagée entre la Pologne, la Russie et la Lituanie. Les nouvelles populations qui s’y installent se trouvent du jour au lendemain héritières du patrimoine de l’ennemi dont la gestion s’avère difficile. Pour les anciens habitants allemands, les lieux d’origine sont inaccessibles durant la guerre froide et le patrimoine allemand disparaît littéralement derrière le rideau de fer. Or, grâce à l’effondrement du Bloc de l’Est à partir de 1989, ces territoires deviennent à nouveau accessibles. Dès lors, les expulsés partent à titre de touristes pour revisiter leurs lieux d’origine. Ils entreprennent des voyages organisés dans le but de retrouver leurs maisons d’enfance et de découvrir un territoire et un patrimoine somme toute peu connus. De fait, la découverte de sites patrimoniaux est au cœur de ces voyages guidés. L’objectif de la thèse est de cerner dans quelle mesure l’expérience touristique patrimoniale transforme le rapport au passé, au territoire et au patrimoine des expulsés ainsi que de leurs enfants et petits-enfants. L’analyse se penche notamment sur l’interprétation du patrimoine par les guides et son influence sur les touristes. Les guides opèrent une patrimonialisation par le bas et établissent une filiation directe entre les touristes et les personnes ayant bâti le territoire au cours des siècles. Ainsi, ils contribuent à forger de nouvelles représentations du passé chez les touristes, au-delà des biographies personnelles. Le tourisme de retour et la découverte du patrimoine élargissent le territoire d’identification, à savoir de la maison d’enfance vers le territoire visité. La dimension collective du rapport des expulsés au passé, au patrimoine et à la patrie s’en trouve finalement renforcée. Le tourisme de retour déploie des effets positifs sur plusieurs plans. Il engendre notamment un cheminement réflexif chez les touristes dont résulte une disposition à la réconciliation avec les habitants actuels de l’ancienne Prusse orientale et dont profite aussi le patrimoine.