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Personne :
Boucher, Micheline

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Boucher

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Micheline

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L'art et la recherche du sens

2006, Boucher, Micheline, De Koninck, Thomas

La plupart des philosophes et des penseurs sérieux du XXe ont décrié et décrient encore le bouleversement sans précédent de notre monde d'aujourd'hui. Le laxisme, qu'ont apporté les sciences, la technique et le faux art, menace l'homme dans son statut d'humanité même. Nous sommes devant un terrible constat. C'est la désacralisation générale, le rejet de l'histoire et des mythes fondateurs. De plus, le relativisme des consciences multiplie la vérité par le nombre d'individus qu'il y a sur la terre. Les guerres où l'humain n'est plus ni homme ni bête sont banalisées par les médias qui dans leur surabondance d'images nous habituent à la terreur et à la haine qui déferlent sur notre monde. Tous et surtout la jeunesse seront victimes d'une sclérose du coeur et privés de la joie de vivre si nous n'apprenons pas l'amour, le respect de l'autre et n'entrons pas en communication avec lui. Sans gouvernail et sans éthique, la vie a-t-elle encore un sens? Nous avons questionné religion et art à travers des auteurs reconnus pour découvrir ce qui pourrait redonner un sens à la vie humaine. L'un des remèdes semble être la beauté qui cultive le sens et ouvre la voie à l'être. Le XXIe siècle, paradoxalement, devra compter sur la beauté pour faire sortir le monde du chaos, du morcellement d'un cosmos et du règne du mal qui étend ses tentacules presque partout sur la planète. Nous avons tenté, à l'aide de nos nombreuses lectures, de regarder le rôle que pourraient avoir les arts, c'est-à-dire la beauté, dans un éveil possible des affects de l'homme qui sont parties inhérentes de la nature même de sa conscience et que la rationnalité semble avoir occultés. Pour ce faire, nous avons fait appel surtout à la psychanalyse jungienne, à Michel Henry, Charles Taylor, Paul Ricoeur, etc. et nous avons tenté de présenter - - pour mieux comprendre et analyser le rôle possible des arts dans la recherche de sens - - le livre de Jean Clair, La barbarie ordinaire, alimenté par la théorie de Kandinsky sur la peinture. Nous avons esquissé la différence entre l'art et le kitsch, en nous appuyant sur les complexes autonomes inconscients (archétypes) à qui Jung donne une grande importance, faisant des arts, ni plus ni moins qu'un pont entre nos affects et le monde conscient. Ce n'est pas une beauté quelconque qu'apporte l'art véritable; à nos yeux, il n'y a qu'une seule beauté qui est aussi bonté et vérité. L'artiste, tout au long de ce cheminement, tente de devenir homme. Espoir jamais atteint mais marche assurée d'exprimer la vie, la sienne et celle des autres. Interpellation des autres à la chercher au moyen de l'art. L'art fécond prend sa source dans l'autoaffection pour établir un contact avec les autres car seul l'amour semble être la réponse capable de donner du sens à l'homme. Retour à la reconnaissance de l'histoire et des mythes adaptés à la modernité feraient toute la différence. Pour cela, une éducation et une culture de qualité seront les premiers remèdes au chaos et redonneront à l'homme toute la beauté et la grandeur de son humanité. Car seul l'homme, créature consciente, pourra dire avec Heidegger qu'il «est le berger de l'être».