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Personne :
Patenaude, Françoise

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Nom de famille

Patenaude

Prénom

Françoise

Affiliation

Université Laval. Faculté des sciences et de génie

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Identifiant Canadiana

ncf10166940

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Résultats de recherche

Voici les éléments 1 - 1 sur 1
  • PublicationAccès libre
    Étude du comportement du castor (castor canadensis) en liberté
    (1983) Patenaude, Françoise
    Une étude du comportement du Castor américain (Castor canadensis) a été réalisée principalement dans le Parc de la Gatineau (45°35'N, 76°00'0). Le principal objectif de ce travail étant de combler l'absence de connaissances sur les activités du Castor à l'intérieur de la hutte dans un environnement naturel, une technique spéciale a d'abord été perfectionnée. Elle a permis l'observation directe, l'enregistrement sur bandes magnétoscopiques et la photographie des castors dans leurs huttes naturelles. Deux parturitions ont été observées dans une famille de castors. L'agrandissement de la chambre de la cabane et l'apport d'herbes fraîches caractérisent les quelques jours précédant la mise-bas. La femelle adopte une posture assise pour l'expulsion des nouveaux nés (N=4 en 1977 et 1978) et pour l'expulsion du délivre qu'elle est seule à ingérer. Le mâle et au moins un individu d'un an participent aux soins des nouveaux nés en formant avec la femelle un triangle présumément protecteur autour d'eux. Les jeunes castors naissent couverts de poils, pourvus de dents, leurs yeux s'ouvrent quelques heures après la naissance et ils peuvent marcher, nager et grimper. En ce qui a trait à la parturition, les castors présentent plusieurs traits typiquement précoces mais ils présentent également des caractéristiques al tri ci al es tant au point de vue morphologique que comportemental. Bien que les jeunes castors présentent un aspect relativement précoce à la naissance, le développement de leur comportement s'étend sur une période de deux ans. Nos observations révèlent que ce développement se divise en trois phases. 1) Les quatre ou cinq premières semaines se passent exclusivement dans la hutte. Cette phase est caractérisée par une maturation physique et le développement rapide de la locomotion, de l'alimentation solide, du soin de la fourrure et des comportements sociaux. 2) La seconde phase s'étend de la première émergence de la hutte jusqu'au printemps suivant, elle est caractérisée par l'exploration du domaine vital de la famille et par le perfectionnement de certaines habiletés. 3) La dernière phase s'étend de 10 à 23 mois environ. Elle est marquée par l'acquisition des comportements de construction, de recherche de nourriture et de soins aux jeunes. Dans une famille de castors, le mâle et les individus d’un an participent à tous les soins donnés aux jeunes à l'exception, bien entendu, de la gestation et de la lactation. Les aînés de la famille s'entassent avec les jeunes durant leurs premières semaines, ils leur apportent de la nourriture, les gardent, les nettoient, les protègent et entretiennent l'intérieur de l'abri. Ils les accompagnent lors de leurs premières sorties de la hutte et au cours d'excursions dans le domaine vital de la famille. Les aînés de la famille construisent également les huttes, barrages et réserves de nourriture sans collaboration substantielle de la part des jeunes. Dans une famille de castors, les jeunes sont donc les superbénéficiaires du groupe. Les individus d’un an aident les adultes dans les activités de construction et de soins aux jeunes mais du même coup bénéficient d'une année supplémentaire de protection au sein du groupe familial. A l'intérieur des huttes, outre le sommeil et les activités relatives aux jeunes, on observe environ 90% des toilettages individuels et mutuels. Ceux-ci semblent servir principalement au maintien d'une couche d'air isolante entre les poils et la peau et semblent peu spécialisés pour l'élimination des corps étrangers de la fourrure. Le rôle des toilettages mutuels dans la promotion ou le maintien de la cohésion sociale semble minime.