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Personne :
Desrosiers, Pierre

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Desrosiers

Prénom

Pierre

Affiliation

Université Laval. Département d'histoire

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Résultats de recherche

Voici les éléments 1 - 1 sur 1
  • PublicationAccès libre
    L'archéomuséologie : un modèle conceptuel interdisciplinaire
    (2005) Desrosiers, Pierre; Moussette, Marcel; Dubé, Philippe
    L’archéologie et la muséologie sont deux disciplines scientifiques qui s’inscrivent dans les préoccupations de la société occidentale vis-à-vis de son passé. Leur historique témoigne de convergences et de divergences d’intérêts relatifs à l’acquisition et à la diffusion des connaissances. Les convergences portent essentiellement sur l’objet qui depuis deux cents ans unit les musées et les chercheurs souvent au sein d’un même lieu de travail. Le musée se définit comme un lieu de recherche, de conservation et de diffusion; ce sont des rôles que l’antiquaire, puis l’archéologue, ont d’ailleurs joués lorsque le musée était considéré comme un laboratoire et une vitrine sur le passé. Les divergences sont plutôt d’ordre disciplinaire car elles découlent du besoin de la part de la communauté scientifique et professionnelle, de définir un cadre méthodologique et d’explorer le potentiel de leurs champs d’application respectifs. L’évolution scientifique de l’archéologie et de la muséologie au Québec a été rapide et suit de près un essor disciplinaire qui se manifeste en Amérique du Nord et en Europe depuis tout au plus quarante ans. Une fois ces paramètres disciplinaires établis, la convergence interdisciplinaire peut s’opérer à nouveau. La présente recherche prend ainsi comme base la difficulté de concilier les intérêts scientifiques de recherche et la diffusion des connaissances auprès de la société. La transmission des connaissances est au cœur de la problématique de cette recherche doctorale. Des signes d’interdisciplinarité étant déjà perceptibles dans ces deux domaines de recherche, le modèle archéomuséologique se veut un exemple concret qui démontre comment et pourquoi l’acquisition des connaissances se marie avec la diffusion des connaissances. Après avoir tracé le parcours historique de ces disciplines et inscrit celles-ci dans un discours scientifique, la thèse aborde le modèle conceptuel qui se base sur l’objet et, plus encore, sur son interprétation. Celle-ci sert d’interface pour les deux disciplines et permet d’articuler l’objet au sein d’une seule et même préoccupation interdisciplinaire, la transmission des connaissances. Le modèle projette dans un premier temps une typologie évolutive des musées d’archéologie et sert ensuite à constituer les éléments d’une grille d’analyse. Cette dernière fait ressortir les éléments du parcours et du discours interdisciplinaire, ainsi que ceux du traitement archéomuséologique, qui permettent d’activer la transmission des connaissances sur le passé. Par l’entremise de l’interprétation et son interface disciplinaire, le modèle fait valoir que le rôle joué par le contexte archéologique est déterminant. À travers l’étude du contexte archéologique, il est possible d’évaluer non seulement l’état de la recherche sur le site archéologique, mais aussi de mieux cerner les visions du passé qui sont véhiculées dans les musées. Pour vérifier cette hypothèse, quatre musées d’archéologie du Québec sont mis à l’épreuve : Pointe-à-Callière, le musée d’archéologie et d’histoire de Montréal; le Centre Archéo Topo; le Parc archéologique de la Pointe-du-Buisson; et le Lieu historique national du Parc-de-l’Artillerie. Ces musées constituent des cas types québécois où l’acquisition et la diffusion des connaissances témoignent directement de la volonté de la société de transmettre au visiteur le passé. Loin d’évoluer en vase clos, l’archéologie et la muséologie du Québec participent activement aux débats scientifiques et publics qui ont cours en Amérique du Nord et à l’Europe. Dans un premier temps, la validation du modèle explore l’interdisciplinarité et les connexions qui peuvent être faites entre diverses disciplines. Il en ressort l’importance de maintenir une autonomie disciplinaire en matière de recherche et la nécessité d’accepter le défi de l’interdépendance en matière d’interprétation. Dans un deuxième temps, la validation examine plus spécifiquement la portée des visions du passé qui sont exprimées dans les musées d’archéologie. En greffant les voix et les échos du passé aux visions du passé véhiculées par les musées d’archéologie, il est possible d’observer la façon dont les valeurs idéologiques, culturelles et sociales sont transmises. Si elles sont inévitables, ces valeurs doivent à tout le moins être fondées sur ce que révèle l’étude de l’objet et son contexte archéologique. C’est pourquoi le modèle archéomuséologique insiste sur l’importance de se servir de l’histoire du lieu, racontée par l’archéologie et d’autres disciplines, comme ancrage pour assurer la transmission des connaissances. Étant directement interpellée par l’histoire du lieu, la population locale est amenée à jouer un rôle actif dans la réflexion que la société occidentale veut entretenir avec son passé.