Personne : Auclair, Isabelle
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Résultats de recherche
L’entrepreneuriat féminin autochtone : limites des approches existantes et nouvelles perspectives endogènes
2017-08-29, Auclair, Isabelle, Brière, Sophie, Tremblay, Maripier
Dans le contexte québécois, le développement entrepreneurial a été mis en avant en tant que stratégie en vue de favoriser l’autonomisation économique des femmes. Cependant, l’entrepreneuriat féminin est un objet de réflexion qui demeure encore sous-exploré, particulièrement en milieu autochtone. Reconnaissant l’importance du contexte dans le développement entrepreneurial et dans l’accès aux ressources et considérant que les Autochtones appartiennent à des communautés diverses issues de milieux, de territoires et de cultures différenciés, les auteures estiment que le manque d’études spécifiques et contextualisées représente une lacune sérieuse. Les auteures ont comme objectif d’analyser et de reconnaître, dans une perspective critique, les impacts du contexte patriarcal et colonialiste ainsi que les enjeux propres aux entrepreneures autochtones. Dans cette perspective, la réflexion apportée permet de dégager des constats relatifs aux obstacles rencontrés par les entrepreneures et pose un regard sur les mesures de soutien qui leur sont offertes. En somme, non seulement les auteures remettent en question les mesures existantes, mais elles poussent leur réflexion en formulant des propositions qui permettront l’élaboration de stratégies novatrices et mobilisatrices, et qui répondront aux besoins émergeant du contexte particulier dans lequel les femmes autochtones développent leur entreprise.
L’analyse intersectionnelle du continuum des violences en situation de refuge : les discriminations en emploi
2018-03-12, Auclair, Isabelle
Depuis les dernières décennies, les migrations internationales sont marquées par un phénomène de féminisation. Ce dernier doit être analysé dans une perspective féministe pour comprendre les structures sociales qui favorisent ou limitent la mobilité des femmes. En effet, les rapports sociaux inégalitaires complexifient les parcours migratoires et sont à l’origine de plusieurs formes de violences. Pour les comprendre, il faut se pencher sur les discriminations, les inégalités et les stéréotypes, notamment genrés, qui incitent souvent à la naturalisation de la violence et à l’assujettissement des femmes dans leur société d’origine, dans leur expérience du passage des frontières, et une fois arrivées en sol étranger. Pour saisir ces dynamiques, l’auteure, qui présente sa recherche sur les trajectoires migratoires de Colombiennes en situation de refuge en Équateur, s’est appuyée sur un cadre théorique alliant les théories féministes et le concept de continuum des violences. Ce cadre d’analyse a été mis en oeuvre dans une démarche qualitative qui a fait appel à la théorie de la connaissance située et qui est notamment basé sur des récits de vie. L’analyse de ces récits, recueillis auprès des personnes qui ont fait une demande d’asile ou qui sont en situation de refuge, a mis en évidence l’importance des discriminations qu’elles vivent en emploi. L’auteure propose donc une analyse de la façon dont l’enchevêtrement des différents systèmes d’oppression participe à l’exacerbation des violences dans le domaine spécifique du travail. En illustrant la manière dont les rapports inégalitaires qui se manifestent durant la migration influent sur l’accès au travail, le cantonnement dans des emplois historiquement féminins, précaires et dévalorisés, sans oublier l’exposition à différentes formes de violences; cet article permet de pousser plus loin les connaissances actuelles en proposant une réflexion globale sur les violences genrées dans les trajectoires migratoires.