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Personne :
Bonneau, Martin

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Bonneau

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Martin

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Département de sociologie, Faculté des sciences sociales, Université Laval

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Le blues de l'artiste-businessman : les musiciens québécois face à la nouvelle économie numérique

2018, Bonneau, Martin, Mercure, Daniel, Roberge, Jonathan

Les nouveaux outils numériques ont bouleversé l’industrie de la musique depuis une quinzaine d’années, entraînant des difficultés économiques et remettant en question plusieurs de ses fondements. On a notamment avancé que la « révolution » numérique allait entraîner une désintermédiation et renverser les rapports de pouvoir à l’avantage des artistes. Nous avons voulu dépasser les thèses utopiques et dystopiques concernant le numérique pour analyser ses conséquences sur les conditions de travail des musiciens québécois et leurs relations avec les intermédiaires. Nous avons mené quatorze entretiens semi-dirigés avec des musiciens québécois portant sur leurs conditions, les outils numériques, leurs liens de coopération et leur expérience de l’autoproduction. Notre enquête a finalement surtout fait ressortir les limites du numérique et de l’indépendance. Ces outils facilitent le démarrage d’un projet et permettent de contourner les structures traditionnelles de l’industrie, mais ne sont pas en mesure de les dépasser. La transition numérique fait que les artistes doivent acquitter davantage de tâches, mais ne s’est pas accompagnée d’un modèle économique compensant la baisse de leurs revenus. L’indépendance est plus accessible, mais les nouveaux outils n’ont pas donné plus de pouvoir ou de liberté aux musiciens. Dans plusieurs cas, elle est même une condition imposée aux artistes, surtout en début de carrière, alors que les maisons de disques ont réduit leur investissement et leur ont transféré certaines tâches. Si la débrouillardise peut permettre de développer sa carrière un certain temps, elle égale rarement l’expertise et les moyens des intermédiaires sans qui il demeure pratiquement impossible de percer le marché mainstream. L’indépendance apparaît ainsi plutôt comme l’antichambre d’une carrière plus professionnelle, stable et rentable. Le régime numérique a néanmoins durablement transformé le monde de la musique, alors que la division du travail, les conventions et les stratégies de gestion de l’incertitude ont sensiblement évolué.